Le go est un jeu de stratégie combinatoire abstrait très ancien qui s’est surtout développé en Asie avant d’être exporté en Occident à partir du XIXe siècle. Les règles de ce jeu ont énormément évolué à travers l’histoire. Ces différences de règles ont parfois créé des conflits lors de tournois internationaux. Elles ont fini par s’uniformiser, mais il existe toujours des variantes.
Règles de base
Le jeu de go oppose deux adversaires qui ont chacun des jetons, appelés les pierres, noirs ou blancs. Il y a 181 pierres noires et 180 pierres blanches.
Le jeu se joue sur un plateau qu’on nomme le goban. Il est quadrillé en 19 x 19 lignes qui forment 361 intersections. Il existe aussi des plateaux plus petits (13 x 13 ou 9 x 9) pour des parties plus rapides et pour les débutants.
Début d’une partie
Le joueur qui a les pierres noires joue en premier. Il est traditionnellement désigné par un tirage au sort qui est le Nigiri : un joueur prend des pierres blanches et l’autre joueur doit deviner si c’est un nombre pair ou impair. S’il a raison, il conserve les noirs, sinon il les donne à son adversaire.
Au début de la partie, le goban est vide. Chaque joueur pose chacun son tour les pierres sur les intersections libres pour composer des territoires et peut-être pour capturer des pièces adverses en les encerclant.
La situation des pierres
Les pierres de même couleur adjacentes sont connectées et forment une chaîne.
Les intersections encore vides adjacentes aux chaînes de pierre s’appellent les libertés.
Pour effectuer une capture : il faut qu’une pierre ou une chaîne de pierre n’ait plus aucune liberté. Elles sont alors capturées, elles sont retirées du plateau et ajoutées parmi les prisonniers du joueur adverse.
Les pierres vivantes et mortes
Si la capture d’une pierre est inévitable, elle est considérée comme morte. Si ce n’est pas le cas, elles sont considérées comme vivantes.
C’est une situation qui peut prêter à interprétation des joueurs et déclencher un litige entre eux. Dans ce cas il vaut mieux continuer la partie pour voir si les pièces considérées comme mortes seront effectivement capturées.
La position du seki
Il y a seki lorsqu’aucun joueur ne peut tenter de prendre l’autre sans être pris avant (par exemple : lorsqu’il reste seulement deux libertés à un endroit). Il n’est pas interdit de jouer dans cette situation, mais aucun n’a intérêt à le faire.
Les coups interdits
Le suicide
Le suicide consiste pour un joueur à poser une pierre à une intersection qui n’aurait aucune liberté sur le plateau et qui ne permettrait pas de capturer de pierres adverses. C’est un coup interdit dans la plupart des règlements.
Le Ko
Le Ko est une situation où le coup joué ramènerait dans la situation initiale. Par exemple : un coup qui permet de capturer une pierre, mais que le joueur adverse peut, lui aussi, emprisonner la pierre à son tour.
En cas de Ko, la recapture est interdite et le joueur doit donc jouer ailleurs sur le plateau. Mais si l’autre joueur ne comble pas le ko, la recapture est possible.
Fin de partie
La partie peut se finir par un abandon des joueurs. Sinon elle se termine lorsque chaque joueur passe son tour consécutivement.
Le gagnant est celui qui a le plus grand nombre de points. Pour déterminer les points, compte d’abord les pierres capturées, puis les pierres mortes (des pierres dans une situation où leur capture est inévitable). Ensuite on compte le nombre de pierres de chaque joueur.
La méthode de comptage est différente selon les variantes, mais habituellement c’est souvent le même vainqueur désigné.
Tenir compte des variantes
Les règles peuvent différer selon les pays ou les clubs dans lesquels vous jouez. Pensez à vous renseigner.
